Deuil

Vous vous entendez dire :

"Sa mort me laisse seul.e sur cette terre. Je ne m'en remettrai jamais !"

La traversée du deuil est une initiation, un passage qui transforme profondément l’individu. Avec un accompagnement adapté et bienveillant, il est possible de faire de cette épreuve une source de croissance et de résilience, où la mémoire du passé devient une lumière pour l’avenir.

Le deuil est une expérience universelle et intime à la fois. Il survient à la suite d’une perte significative. Chaque individu vit cette expérience de manière unique, influencée par sa personnalité, son histoire, sa culture et ses croyances.

Le deuil ne se limite pas à la tristesse. Il englobe un large spectre d’émotions et de réactions : la colère, la culpabilité, l’anxiété, voire un sentiment de vide existentiel. Il peut aussi se manifester sur le plan physique par une fatigue intense, des troubles du sommeil ou des douleurs corporelles. Certains parlent de "travail de deuil", soulignant le processus d’intégration et de transformation que cette épreuve impose.

Le deuil ne suit pas une ligne droite, et il n’a pas de durée fixe. On parle souvent des étapes du deuil – le choc, le déni, la colère, la tristesse, l’acceptation –, mais ces phases ne sont ni linéaires ni obligatoires. Il s’agit plutôt d’un cheminement dynamique où chaque individu oscille entre douleur et adaptation.

La mort est un évènement naturel, mais sa brutalité peut être difficile à vivre entraînant ce qu’on appelle une période de deuil. Le deuil est une expérience à laquelle nous avons ou serons tous confrontés au cours de notre vie. C’est une affliction éprouvée à la suite du décès d’un être cher ou à un sentiment de perte de quelqu’un ou de quelque chose qui faisait partie de nous un jour. Le deuil désigne aussi une période et n’est donc pas figé dans le temps. Dans ce sens il est important de souligner les éléments qui vont influencer voire conditionner le travail ‑ ou l’accompagnement du deuil à venir. Ainsi, les circonstances du décès, le contexte, l’âge du défunt, l’âge de l’endeuillé.e, les liens qui unissaient l’endeuillé.e au défunt, doivent être pris en considération. Toutes ces spécificités n’engagent pas les mêmes répercussions dans le vécu du deuil. À noter qu’en général, plus le lien est fort, plus douloureuse sera la perte. Le deuil est propre à chaque personne, il n’y a pas un deuil type, puisque c’est un processus psychique propre à chaque individu, qui prend en compte son histoire, la dimension psychique, biologique, sociale et religieuse. De plus, il se peut que dans l’histoire de l’endeuillé, la mort vienne réactiver d’anciennes pertes, puisque l’expérience du deuil peut avoir déjà été rencontrée prématurément dans son enfance.

Vous êtes dévasté, vous devez apprendre à vivre avec cette perte. Cela vous semble insurmontable ! C’est le choc, vous n’y croyez pas, ce n’est pas réel, ce n’est pas possible, et quel injustice ! Pourquoi ? pourquoi la vie vous a privé de cet être ? Pourquoi les médecins n’ont pas pu guérir cette personne ? Pourquoi on accorde le permis à ces…. ? Vous vous reprochez de ne pas avoir passé plus de temps, fait ceci ou cela, de vous être disputé, etc et si vous aviez fait/ dit cela ? et si ? et si ? Puis vous êtes submergé.e de chagrin, anéanti.e, vous avez l’impression de le/la voir partout, vous ne supportez plus toutes ces musiques écoutées ensemble, vous ne supportez plus de retourner dans tous ces endroits partagés, même les choses les plus banales du quotidien sans lui ou sans elle sont insurmontables. Puis, tout doucement, ce chagrin va devenir moins douloureux ; il sera toujours là et se fera de nouveau sentir à chaque date anniversaire mais avec de moins en moins d’intensité.

Lorsqu’une personne traverse un deuil, ses besoins sont multiples et évolutifs. Au-delà du simple fait d’exprimer sa souffrance, elle a besoin d’être écoutée, comprise et soutenue sans jugement. Un accompagnement bienveillant permet de valider ses émotions et de lui donner un espace pour les explorer en profondeur.

Les besoins peuvent être classés en trois grandes catégories :

  • Besoin émotionnel : Accueillir et exprimer ses émotions sans retenue, sans peur d’être incompris.

  • Besoin physique : Prendre soin de son corps, écouter ses signaux, retrouver un équilibre malgré les perturbations.

  • Besoin spirituel et existentiel : Trouver un sens à la perte, reconstruire une connexion avec la vie, explorer ses croyances et valeurs.

Le deuil soulève souvent des questions profondes sur la vie et la mort, sur la place du défunt dans notre existence et sur notre propre parcours. L’individu en deuil peut ressentir un besoin d’introspection et de réajustement de son rapport au monde.

Les consultations de soutien au deuil visent avant tout à offrir un espace sécurisant où le patient peut cheminer à son rythme. Contrairement aux approches classiques qui cherchent à "réparer" ou à "accélérer" le processus, une approche holistique respecte le temps nécessaire pour intégrer la perte.

Les objectifs peuvent varier selon les besoins et les attentes du patient, mais en général, ils incluent :

  • Permettre l’expression libre des émotions : Laisser émerger la tristesse, la colère, la peur, et les accompagner sans les refouler.

  • Aider à identifier et honorer les liens avec la personne ou la situation perdue : Le deuil ne signifie pas l’oubli, mais une transformation du lien.

  • Favoriser la reconnexion à soi et à ses ressources internes : Encourager des pratiques de recentrage, comme la méditation, la respiration consciente ou l’écriture.

  • Soutenir la transition vers une nouvelle dynamique de vie : Trouver un équilibre entre la mémoire du passé et l’ouverture à l’avenir.

Il ne s’agit pas d’effacer la douleur, mais de l’intégrer pour qu’elle devienne une force de transformation et de résilience.

Traverser en accueillant les différentes émotions générées par le deuil colère, tristesse, peur, remords, regrets, culpabilité, manque, joie. Développer la remémoration qui nous permet de garder les personnes vivantes en nous. Tant que nous pensons à nos morts, ils continuent d'exister.

Par un accompagnement fondé sur des méthodes créatives, je vous aide à cheminer dans cette tempête émotionnelle que vous vivez, vous recontacter à vos ressources afin de vous aider à traverser cette période douloureuse, vous aider à appréhender le manque et à vivre sans la présence de l’autre et non avec son absence, identifier tous les deuils consécutifs à cette perte et peu à peu vous ouvrir à de nouvelles possibilités.

L’accompagnement du deuil dans une approche holistique prend en compte la globalité de l’individu : son corps, son esprit et son âme. Plusieurs approches peuvent être proposées selon la sensibilité et les besoins du patient :

  • L’écoute active et bienveillante : Un cadre où la personne endeuillée peut parler sans crainte d’être interrompue ou jugée.

  • Les rituels de passage : Création de cérémonies personnelles pour symboliser la transition et honorer la mémoire de ce qui a été perdu.

  • L’écriture et l’art-thérapie : Exprimer ses émotions à travers des lettres, des journaux, des dessins ou des peintures permet de donner forme à l’indicible.

  • La méditation et la visualisation : Techniques permettant de calmer l’esprit, d’apaiser l’anxiété et de cultiver une connexion intérieure profonde.

  • Le travail sur la symbolique du deuil : Comprendre ce que la perte signifie au-delà de l’événement factuel, explorer ses résonances dans l’histoire personnelle.

Chaque parcours est unique et l’accompagnement doit être adapté à la sensibilité et aux croyances de la personne en deuil.

Je vous propose, à partir de métaphores, d’hypnose ou d’outils créatifs, de cheminer dans cette épreuve que vous traversez. Nous allons être attentifs ensemble à prendre soin de vous physiquement, émotionnellement, psychiquement. Nous allons évoquer la personne décédée, parler de la mort, de la vie. Nous allons lever le tabou sur tout ce que vous pouvez éprouver, ressentir, vivre dans vos rêves ou en réalité. Tous ces signes qui vous parviennent ou que vous avez l’impression de recevoir.

La guérison après un deuil ne signifie pas oublier ou effacer la douleur, mais intégrer la perte et retrouver une capacité à vivre pleinement. Un parcours de guérison peut se structurer en plusieurs étapes :

  1. Accueillir et reconnaître la perte : Accepter que la douleur est une réaction normale et légitime.

  2. Exprimer et transformer la souffrance : Trouver des moyens d’expression adaptés pour donner du sens à la perte.

  3. S’accorder du temps et de la douceur : Se donner la permission de ralentir, de prendre soin de soi et d’être indulgent avec son propre processus.

  4. Réinventer le lien avec ce qui a été perdu : Créer de nouveaux rituels, se remémorer les souvenirs d’une manière qui apaise plutôt que blesse.

  5. Ouvrir de nouveaux horizons : Reconnecter avec la vie, avec de nouveaux projets, sans pression ni culpabilité.

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